- vespasienne
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• 1834-35; nom donné aux édicules créés par le préfet Rambuteau, d'après Vespasien, empereur romain à qui l'on avait attribué l'établissement d'urinoirs publics, à Rome♦ Urinoir public pour hommes. ⇒fam. pissotière.vespasiennen. f. Urinoir public pour hommes.⇒VESPASIENNE, subst. fém.A. — Vx. Voiture à commodités qui stationnait vers 1840 dans les rues de Paris, pour servir de lieux d'aisance. La Vespasienne Parisienne À l'observateur arrêté Offre asile et commodité (LARCH. 1859, p. 116).B. — Édicule abritant un urinoir public à l'usage des hommes. Synon. pissotière (fam.), tasse (arg.). « Ah! » me dit le noble vieillard en sortant de la vespasienne. « L'homme est comme un temple. Quand la colonne est brisée, il tombe, et les femmes n'y portent plus leurs dévotions » (RENARD, Journal, 1887, p. 6). Il prit pour élever sa plainte le ton aigre d'un vieux vidame qui se fait pincer l'arrière-train dans une vespasienne et qui par extraordinaire n'approuve point cette politesse et ne mange pas de ce pain-là (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 189).— Empl. adj. Curieuse correspondance! Nous connaissions les rendez-vous de du Paty de Clam, lieutenant-colonel d'État-Major avec Esterhazy, pour concerter leurs faux, dont ils prenaient lecture dans les colonnes vespasiennes (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 304).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1834 « voitures à commodités » (Journal des Femmes, 4 janv. ds Fr. mod. t. 13, p. 287); 1836 « petites guérites servant d'urinoirs » (LAND.); 2. 1851 colonnes vespasiennes (E. TÉNOT, Paris en déc., p. 218 ds LITTRÉ). Du nom de l'empereur romain Vespasien (9-79), qui avait eu l'idée, non de créer des urinoirs publics à Rome, mais d'établir un impôt sur la collecte d'urine; ces édicules furent créés par Rambuteau, préfet de la Seine [1833-1848] qui fit lancer l'expr. « colonnes vespasiennes » pour supplanter celui des « colonnes Rambuteau » (cf. J. PILISI ds Fr. mod. t. 20, pp. 111-114). Fréq. abs. littér.:10. Bbg. DARM. 1877, p. 43. — PILISI (J.). Vespasien a usurpé le parrainage des vespasiennes. Fr. mod. 1952, t. 20, pp. 111-114. — QUEM. DDL t. 24.
vespasienne [vɛspazjɛn] n. f.ÉTYM. 1834-1835; nom donné aux édicules créés par le préfet Rambuteau, d'après Vespasien, empereur romain à qui l'on avait attribué l'établissement d'urinoirs publics à Rome alors qu'en réalité, il avait institué un impôt sur la collecte d'urine, utilisée par les foulons comme source d'ammoniac (→ ci-dessous, cit.).❖0 Raillé par l'opposition, il (Rambuteau) s'est servi de la complaisance de la presse, pour faire lancer l'expression « colonnes vespasiennes », afin de supplanter « colonnes Rambuteau » (…) Le mot « vespasienne » était créé peu auparavant par un entrepreneur, qui avait puisé dans ses vagues souvenirs de collège et qui a pensé faire fortune en faisant stationner sur la voie publique des voitures à « commodités ». Le Journal des Femmes du 4/1/1834 les mentionne pour la première fois.♦ Adj. (vx). || Colonne vespasienne.
Encyclopédie Universelle. 2012.